Depuis plusieurs années la région est régulièrement confrontée à des problèmes de défoliation des chênes liés à la multiplication de chenilles processionnaires du chêne (Thaumetopoea processionea).
La chenille processionnaire du pin est un redoutable fléau pour les pins : non seulement elle peut causer de graves dégâts aux arbres, mais de plus elle est très urticante et allergisante. La lutte contre ce ravageur passe par la destruction des nids et le piégeage des chenilles...
La CPHSCT interdépartementale 54-55-57-88 ayant été interpellée sur la problématique des chenilles processionnaires en Grand Est touchant les professionnels de la filière forestière, une réunion des divers partenaires intéressés par la question (MSA, CAAA, DIRECCTE, DRAAF – Pôle Santé des Forêts, ONF, représentants salariés et employeurs de la CPHSCT, ARS) a eu lieu le 22 mars 2018 à la DIRECCTE, site de Nancy.
Cette réunion a permis la réalisation d’un document de sensibilisation commun sur le sujet, intégrant des données de biologie des chenilles, de cartographie, de risques pour la santé, de lutte chimique et biologique, et des moyens de prévention à suivre.
Retrouvez plus d’information grâce aux documents suivants :
Plaquette processionnaire du chêne MSAL
Plaquette processionnaire du Chêne2017
Plaquette processionnaire du pin
À Guénange, ces dernières années, la présence massive des chenilles processionnaires du chêne empoisonne le printemps des habitants. Leurs poils urticants volent au vent, se collent à la peau et provoquent brûlures et démangeaisons. Cette fois, la lutte contre les indésirables monte d’un cran : une équipe de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) a fait le déplacement pour expérimenter un biocide censé éliminer les larves.
Particularité supplémentaire : l’application du produit se fait à l’aide d’un drone. Les premiers survols de la forêt ont débuté lundi et doivent se prolonger jusqu’au 9 mai, si les conditions météo le permettent.
Une bactérie naturelle
Le produit que vient tester l’Inra est un biocide à base du bacille de Thuringe. Cette bactérie naturelle a déjà été largement utilisée par le passé mais ses conditions d’utilisation se sont durcies. Ce sont surtout ses agents supports qui doivent être les plus vertueux possible. « Actuellement, il n’y a plus de produit homologué sur le marché français en biocide, c’est-à-dire en traitement visant à protéger les populations. C’est à ce titre que nous avons eu le feu vert de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) pour mener une expérimentation », résume Jean-Claude Martin, ingénieur de recherche à l’Inra.
Le recours au drone fait aussi partie de l’expérimentation. La société Agrobio Tech est venue des Alpes-Maritimes pour tester la capacité de ses engins (plus de 2 mètres de diamètre, 24 kilos chargés) à viser juste.
https://actu.fr/grand-est/guenange_57269/pour-premiere-fois-lorraine-chenilles-vont-etre-eliminees-par-drones_23433508.html